« Prochain arrêt :
Londres ».
Cette émission de télévision
diffusée en France sur « Arte », le samedi 10 novembre 2012[1] à
13h30, a consacré quelques minutes à la course de lévriers.
Je suis allé plusieurs fois à
Londres, mais je n’ai jamais su que cette ville abrite une activité de ce
genre.
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Ddaar lbidaa. [2]
Casablanca.
Les années soixante.
Mon père y occupait un poste
« important » dans « l’administration ».
J’étais interne à Lkhmiçaate,[3] et au
vu du mauvais bulletin scolaire du premier trimestre, il avait décidé que je
sois scolarisé dans un collège à Casablanca afin de mieux sentir la proximité
de son contrôle qui, selon lui, devrait m’obliger à travailler plus.
Casablanca ne me plaisait pas.
Son climat humide auquel j’étais
allergique, me rendait souvent malade.[4]
Nous habitions une grande villa
qui était occupée par une famille française,[5] avant
le Maroc « de l’indépendance dans l’interdépendance ».[6]
Au rez-de-chaussée, nous avions
deux grands salons dont un avec de grandes baies vitrées qui s’ouvraient sur le
jardin auquel on pouvait accéder et retrouver la rue par une porte secondaire
assez discrète.
De cette sorte, des visiteurs
pouvaient arriver et repartir sans être vus par les autres occupants de la
maison qui n’étaient pas au salon ni au jardin du côté de la porte discrète.
Ce salon était réservé à mon père
qui y recevait assez régulièrement, de nombreuses personnes.
Partout, mon père a toujours reçu
du monde.
J’ai ainsi appris, au cours du
temps, certaines choses sur des hommes dont il a beaucoup été question au cours
de divers événements relatifs au Maroc de « l’indépendance dans
l’interdépendance ».
Pour cette maison de fonction,
nous disposions de tout l’équipement, d’un chauffeur, d’un cuisinier, d’un
jardinier et de je ne sais quoi encore.[7]
C’est à cette époque je crois que
quelqu’un, je ne sais plus qui, m’a emmené, je n’ai jamais su pourquoi, voir
une course de lévriers.
Une activité mise en place à l’époque
du colonialisme, et qui se maintient encore.
Les paris continuent et l’affaire
rapporte toujours.[8]
Lévrier.
Sloughii.[9]
Un chien de chasse et de
surveillance du troupeau.[10]
BOUAZZA
[1] Selon le calendrier dit
grégorien.
[3] Khémisset.
[4] J’avais des crises
d’asthme.
Je suis retourné à Lkhmiçaate à la fin de l’année
scolaire.
[5] Pour son économie, le colonialisme français a fait de
Casablanca un grand centre d’affaires, avec un grand port sur l’Océan Atlantique.
[6]
Statut octroyé par le colonialisme, l’impérialo-sionisme qui s’est traduit dans
les colonies par la multiplication des "États" supplétifs,
subordonnés avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité dans
l’exécution des ordres des métropoles et autres employeurs.
Ces "États", dont ceux dits ″musulmans″,
sont fondés sur l’imposture, le crime, la trahison, la tromperie, la
corruption, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage,
l’oppression, l’exploitation, le viol, la tyrannie, la torture, l’enfermement,
la négation de l’être humain.
[7] Je ne fais que répéter ce
que j’ai déjà exposé.
[8] Stade vélodrome de
Casablanca.
[9] Salouqiyy.
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