jeudi 15 novembre 2012

FOU ZITE KI FOU ?



À chaque « élection » en France, il revient encore plus sur le devant de la scène.[1]
Les uns hurlent qu’il ne doit en aucun cas bénéficier du moindre « droit » de vote parce qu’il est « immigré », c'est-à-dire « arabe », donc « musulman », et par conséquent à écarter.
Les autres trouvent qu’il serait, malgré tout, souhaitable même s’il est ce qui se dit, que le « droit » de vote lui soit « octroyé »[2] pour les « élections » locales.
Parfois au marché, il est abordé par des adhérents de ces partis de gauche, du centre, de droite, et autres, qui parlent de lui depuis des lustres.
─ Est-ce que tu seras reconnaissant en votant pour nous, si nous te donnons la possibilité de voter ?
─ Fouti ?
─ Oui, voter.
─ Bour[3] fou ?
─ Oui, pour nous.
─ Fou zite ki fou ?
─ Nous, nous sommes des politiques.
─ Boulitic ?
─ C’est ça, je vais t’expliquer pour que tu en parles aux gens comme toi.
Après un rappel historico-politico-économico-sociologico-cul-turel, le distributeur de tracts a poursuivi :
─ Maintenant il faut que tu dises tout cela aux autres afin qu’ils sachent pour qui voter, si un jour nous acceptons que vous votiez.
─ Foutiez ?
─ Votiez, oui, un jour inechala.
─ Ine chaa-e Allaah.[4]
─ Le vote en République est inséparable de la laïcité, tu le sais ?
─ Le foot oune riboublik[5] çi lalla citi ?[6] Jabite citi.
─ Je sais que tu habites à la cité,[7] et je te trouve sympa.
─ Saint ba ?
─ Oui, sympathique.
─ Saint batic ?
─ Parfaitement, avec des comme toi aux « élections », ça pourrait être le raz de marée pour nous.
─ Le rat de marais bour[8] fou ?[9]
─ Exactement, tu parles bien quand tu veux.
─ Boune souq[10] mçiou.
─ Tu veux dire bon marché, monsieur.
Serein, « l’immigré », c'est-à-dire « l’arabe », donc « le musulman », sait de source sûre, d’où il vient, et où il va.
Il sait de source sûre, que sa Résistance à la désintégration remonte à l’aube de la vie, et qu’elle continuera jusqu’à la fin de l’existence ici-bas.[11]



BOUAZZA


[1] En raison du tapage dit médiatique entretenu en France par le microcosme dit politique, depuis des dizaines d’années concernant l’octroi à l’immigré, c'est-à-dire à l’arabe, donc au musulman, de pouvoir voter aux élections locales, je reprends ce que j’ai déjà dit à ce sujet.
[2] Le figurant de gauche, François Hollande, qui a été installé à la place de son alter ego de droite, Nicolas Sarkozy, sur le trône du Palais de l’Élysée comme Président de la République, et qui s’était engagé avant à octroyer à l’immigré, c'est-à-dire à l’arabe, donc au musulman, la possibilité de voter aux électionslocales, réalise subitement, maintenant qu’il est au Palais, que la société n’est pas prête.
Le microcosme dit politique s’occupe comme il peut et l’immigré, c'est-à-dire l’arabe, donc le musulman offre cette possibilité depuis des lustres.
Ce microcosme fait semblant de ne pas savoir que l’immigré, c'est-à-dire l’arabe, donc le musulman, n’a que faire de ce qui est octroyé par des imposteurs.
[3] Le "r" roulé.
[4] Si Allaah veut.
[5] Le r roulé.
[6] Lalla citi : dame cité.
[7] La banlieue "qui craint".
[8] Le r roulé.
[9] Il va sans dire que le jeu de mots ne cherche en aucune manière à nuire au rat.
[10] Souk, marché.

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