À chaque
« élection » en France, il revient encore plus sur le devant de la
scène.[1]
Les uns hurlent qu’il ne doit en aucun cas bénéficier du
moindre « droit » de vote parce qu’il est « immigré »,
c'est-à-dire « arabe », donc « musulman », et par
conséquent à écarter.
Les autres trouvent qu’il serait, malgré tout, souhaitable
même s’il est ce qui se dit, que le « droit » de vote lui soit « octroyé »[2] pour
les « élections » locales.
Parfois au marché, il est abordé par des adhérents de ces
partis de gauche, du centre, de droite, et autres, qui parlent de lui depuis
des lustres.
─ Est-ce que tu seras reconnaissant en votant pour nous,
si nous te donnons la possibilité de voter ?
─ Fouti ?
─ Oui, voter.
─ Bour[3]
fou ?
─ Oui, pour nous.
─ Fou zite ki fou ?
─ Nous, nous sommes des politiques.
─ Boulitic ?
─ C’est ça, je vais t’expliquer pour que tu en parles aux
gens comme toi.
Après un rappel
historico-politico-économico-sociologico-cul-turel, le distributeur de tracts a
poursuivi :
─ Maintenant il faut que tu dises tout cela aux autres
afin qu’ils sachent pour qui voter, si un jour nous acceptons que vous votiez.
─ Foutiez ?
─ Votiez, oui, un jour inechala.
─ Ine chaa-e Allaah.[4]
─ Le vote en République est inséparable de la laïcité, tu
le sais ?
─ Je sais que tu habites à la cité,[7] et je
te trouve sympa.
─ Saint ba ?
─ Oui, sympathique.
─ Saint batic ?
─ Parfaitement, avec des comme toi aux
« élections », ça pourrait être le raz de marée pour nous.
─ Exactement, tu parles bien quand tu veux.
─ Boune souq[10]
mçiou.
─ Tu veux dire bon marché, monsieur.
Serein, « l’immigré », c'est-à-dire
« l’arabe », donc « le musulman », sait de source sûre,
d’où il vient, et où il va.
Il sait de source sûre, que sa Résistance à la
désintégration remonte à l’aube de la vie, et qu’elle continuera jusqu’à la fin
de l’existence ici-bas.[11]
BOUAZZA
[1] En
raison du tapage dit médiatique entretenu en France par le microcosme dit
politique, depuis des dizaines d’années concernant ″l’octroi″
à ″l’immigré″, c'est-à-dire à ″l’arabe″, donc au ″musulman″, de pouvoir voter aux ″élections″ locales, je reprends ce que j’ai déjà dit à ce sujet.
[2] Le
figurant de gauche, François Hollande, qui a été installé à la place de son
alter ego de droite, Nicolas Sarkozy, sur le trône du Palais de l’Élysée comme
Président de la République, et qui s’était engagé avant à ″octroyer″ à ″l’immigré″, c'est-à-dire à ″l’arabe″, donc au ″musulman″, la possibilité de voter aux ″élections″ locales, ″réalise
subitement″, maintenant qu’il
est au Palais, que ″la société
n’est pas prête″.
Le microcosme dit politique
s’occupe comme il peut et ″l’immigré″, c'est-à-dire ″l’arabe″, donc ″le
musulman″ offre cette
possibilité depuis des lustres.
Ce microcosme fait semblant
de ne pas savoir que ″l’immigré″, c'est-à-dire ″l’arabe″, donc ″le
musulman″, n’a que faire de ce
qui est ″octroyé″ par des imposteurs.
[4] Si
Allaah veut.
[6] Lalla
citi : dame cité.
[9] Il va sans dire que le jeu
de mots ne cherche en aucune manière à nuire au rat.
[10] Souk, marché.
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