Il a été rapporté qu’il y a de
cela beaucoup de temps, le corbeau n’était pas comme nous le connaissons
aujourd’hui.
Il était autrement.
Et un jour, il a vu une colombe.
Il a été subjugué par son
apparence et s’est juré de tout faire pour devenir comme elle.
Il n’est pas arrivé.
Mais en même temps, sa mémoire
n’a pas retenu ce qu’il était avant d’être subjugué par la colombe.
C’est ainsi qu’il est encore
aujourd’hui : ni une colombe, ni ce qu’il était avant de vouloir devenir
comme une colombe.
C’est une vieille histoire.[1]
Le sens profond de cette parabole[2] reste
trouble pour ceux et celles qui ne cherchent pas la clarté.
Un jour, par la Miséricorde[3]
d’Allaah, brillera dans des mémoires ce qui aujourd’hui ne brille pas encore.
Et alors, les bénéficiaires
sauront aimer.
Aimer à retrouver la raison.
Ils renoueront les fils rompus.
Ils comprendront que notre
histoire commence avant même notre apparition ici-bas.[4]
Ce commencement est marqué par un
engagement, un acte par lequel nous reconnaissons qu’Allaah[5] Est
notre Seigneur. [6]
Nous naissons croyants.
Des changements interviennent
ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns gardent cette croyance,[7] les
autres la perdent,[8] et certains, selon des
modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y
retournent.
Et lorsqu’une personne après des errements retourne à la croyance à
Allaah, c’est le « retour du cœur dans sa patrie ».[9]
BOUAZZA
La
peinture qui illustre ce texte est de moi : Elle représente la Demeure
Sacrée d’Allaah (Bayte Allaah Alharaam), alka’ba (la kaaba) à Makka (la
Mecque).
[1] Je ne sais pas si elle figure dans ″Kaliila wa Dimna″, le recueil de fables animalières traduites et adaptées en arabe par le Musulman Ibn Almoqaffa’e.
Fables écrites au départ en
sanscrit par un lettré de l’Inde et ayant connu plusieurs traductions et
adaptations.
C’est la traduction et
l’adaptation d’Ibn Almoqaffa’e qu i a servi aux fables attribuées à Jean de La
Fontaine.
Il ne faut surtout pas le
dire, comme il ne faut surtout pas rappeler que mille et une constructions sont
bâties sur des apports de Musulmans.
[2] Sur
les ravages de l’imitation aveugle et autres.
[4] ″Et lorsque ton Seigneur
tira des reins des fils d’Aadame leur progéniture et les fit témoigner contre
eux-mêmes : ″Ne suis-Je pas votre Seigneur ?″ Ils dirent : ″Si, nous en
témoignons″.
Alqoraane (Le Coran),
sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, Les Limbes,
aayate 172 (verset 172).
[5]
Allah.
[6] ″Il s’agit du fameux
pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi
et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam sur lui la bénédiction et la
paix, reconnaissent et attestent que Allaah est leur Seigneur-et-Maître en
exclusivité et sans restriction aucune.
Donc
chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son
Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement
et commis la plus grosse injustice″.
Salaah Addine Kachriid
(Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban),
Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410
(1990), première édition, 1404 (1984), p. 221 (note en bas de page).
[7]
L’Islaam qui depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à
faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[8] Par l’imitation aveugle et
autres.
[9] Comme
le dit en ce qui le concerne Léopold Weiss, qui a choisi de s’appeler Muhammad
Asad (Mohammad Açad).
Voir :
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