mercredi 18 juillet 2012

SURVIVANTS



Les imposteurs de tous bords ne sont pas avares de « bonnes paroles » en leur qualité de « veilleurs sur les valeurs de l’humanité » et autres, lorsqu’il s’agit d’essayer de masquer l’imposture.
En France par exemple, « pays de la déclaration universelle des droits de l’homme », tout continue d’être entrepris pour en finir avec les survivants des « bandes de nomades » dits « itinérants », « bohémiens », « gens du voyage », « gitans », « tziganes », « manouches », « romanichels » et autres qualificatifs méprisants et haineux pour désigner des populations dont le mode de vie déclenche le rejet alimenté et entretenu dans le but de les éliminer.
Ils sont français mais comme le sont des maghrébins, c'est-à-dire des arabes, des bougnoules, des ratons, des melons, comprenez des musulmans, donc des voleurs, des violeurs, des assassins, des terroristes.
Des populations exclues et combattues depuis des lustres, tenues d’avoir « un carnet de circulation » qui leur impose de se présenter régulièrement à la police pour faire voir leur gueule, et d’avoir une commune de rattachement pendant au moins trois ans, s’ils veulent « jouir » de « leur droit de vote », et voter pour ceux et celles qui veulent leur élimination.
Elles sont un « problème », comme les maghrébins, c'est-à-dire les arabes, les bougnoules, les ratons, les melons comprenez les musulmans, donc les voleurs, les violeurs, les assassins, les terroristes.
Que faire puisqu’elles refusent « l’intégmilation » ?[1]
Toutes les arguties habituelles ont fleuri, fleurissent et fleuriront.
Toutes les agressions contre ces populations sont en fait des actions « pour leur bien », « pour les civiliser ».
C’est comme dans les colonies : toutes les destructions et tous les massacres ont été entrepris « pour le bien des indigènes », « pour les civiliser ».
« Le devoir de mémoire », entretenu par un flot constant de publications, de films, d’images, de conférences, de discours, de cérémonies, de célébrations, de commémorations, d’hommages, de décorations et autres, ne concerne pas ces populations.
Ce devoir ne concerne pas « les bandes de nomades ».
Il ne concerne pas non plus les indigènes : Lorsque des personnes des pays qui ont connu le colonialisme et ses horreurs par exemple pendant des dizaines et des dizaines d’années veulent parler de ces horreurs, la France, toutes tendances politiques confondues, qui poursuit les horreurs colonialo-impérialo-sionistes leur impose le silence avec orgueil et arrogance, en leur demandant de « tourner la page » et même d’être reconnaissants pour l’apport « civilisationnel » du colonialo-impérialo-sionisme « qui continue de veiller sur les valeurs de l’humanité ».
Pendant que la France fêtait par exemple « la libération », après l’utilisation des populations colonisées par centaines de milliers comme chair à canon, de leurs biens, et de leurs territoires, le colonialisme français continuait l’asservissement, l’oppression, les massacres et autres horreurs dans les colonies, « pour veiller sur les valeurs de l’humanité ».
Et aujourd’hui, les français originaires des colonies et issus du processus migratoire, sont méprisés et haïs, comme les « nomades », des survivants contre lesquels tout doit continuer à être entrepris pour les « intégmiler ».[2]



BOUAZZA

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