J’ai déjà dit que de nos jours en
France, et dans beaucoup d’autres pays, il est presque de règle que l’épouse ne
soit d’accord sur presque rien avec l’époux.
Pour ne pas être
« ringarde », l’épouse est tenue de manifester son désaccord à tout
bout de champ et surtout en présence d’autrui : c’est plus
« moderne », plus « jouissif » et plus
« excitant ».
Il en va de son
« émancipation » !
La complémentarité entre les
époux n’est pas « tendance », c’est même un frein à la
« libération féminine » !
Une épouse
« émancipée » se doit par conséquent de cultiver le bavardage, de
s’agiter pour attirer l’attention, de profiter des autres, de renforcer les
gesticulations pour paraître débordée, de multiplier les tricheries, de
s’éloigner des personnes qui ne sont pas dupes, de trahir la confiance, de
préférer « l’activité » dite « professionnelle » à la
situation « handicapante » d’être mère, et les
« collègues » au mari à qui elle est tenue d’imposer sa manière de
« voir ».
J’ai exposé qu’elle peut
enfanter, même si elle trouve chiant d’être enceinte pendant plusieurs mois,
que le mari ne le soit pas, et qu’elle fait tout pour être dispensée des taches
pour élever les enfants.
Elle peut aussi, de temps à
autre, consentir à « cuisiner ».
Il va de soi que « faire à
bouffer » ce n’est pas son « truc », et que pour elle, cette
« corvée » doit être laissée aux personnes « qui aiment
ça ».
Ce qu’elle réussit le mieux
lorsqu’elle « cuisine », et dont elle n’est pas peu fière, c’est du
poisson congelé qu’elle met au four avec des légumes surgelés.
En déposant « son
plat » sur la table, elle se préoccupe surtout de rappeler que son mari
n’a pas intérêt à croire qu’elle est sa« boniche ».
Et le « shopping » ?
C’est son « dada ».
Et rien qu’en prononçant ce terme,
elle se sent « branchée », « dans le coup »,
« valorisée » : « Exciting » !
Dans le « dressing »,
il y a toujours de la place pour ses achats.
Elle jouit en accumulant.
Elle collectionne de tout.
Les pièces, la cuisine, la salle
de bain, les toilettes, la cave et je ne sais quoi encore sont bourrées.
Les armoires et les placards débordent,
les étagères n’en peuvent plus, les tiroirs craquent, les cartons sont partout,
le vide sous les lits est plein et les chaussures s’entassent.
Les chaussures, c’est son « talon
d’Achille ».
Elle a de quoi chausser « un
régiment », mais elle ne peut pas s’empêcher d’en ajouter encore et
encore.
Pas question non plus de résister
à l’appel des sacs, des pulls, des pantalons et autres.
Les produits de
« beauté » ?
C’est sa drogue !
Frénésie de la
consommation ?
Achats compulsifs ?
Pour elle, c’est plutôt « l’amour »
de ce qui est « raffiné » !
Consumériste[1] se targuant
d’être « libérée », elle accumule pour étaler sa
« réussite » et signifier qu’elle est « respectable » !
Les profiteurs du système mettent
tout en place pour alimenter ses fantasmes, et n’ont aucune difficulté avec
elle à imposer le critère qui consiste à considérer la consommation[2] comme
« le summum de l’émancipation » ![3]
BOUAZZA
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