lundi 29 octobre 2012

DE L’AUTORITÉ



- D’innombrables choses ont été dites, se disent et continueront à se dire sur l’autorité.
Les explications changent selon les préoccupations, les interrogations, les orientations, les intérêts et les objectifs de chacun et de chacune.
- C’est une question complexe qui demande des efforts pour éviter les confusions.
- Il est louable de chercher à éviter les confusions, surtout que le thème de l’autorité met en mouvement différentes interprétations, donne lieu à de multiples approches, analyses et pratiques, se réfère à de multiples apports, et suscite de nombreuses controverses.
- C’est un thème qui est au carrefour de plusieurs disciplines, et cela ne facilite pas l’élucidation en effet.
- Pour les croyants et les croyantes,[1] l’autorité procède et se nourrit en premier du Message d’Allaah.
Si de nos jours aucun État[2] fondé sur ce Message n’existe plus, cela ne signifie pas que pour les croyants et les croyantes, l’autorité est moins importante.
Ce n’est pas l’État qui fait les croyants et les croyantes.
- L’autorité est néanmoins un phénomène représenté par des institutions, des personnes, des croyances, des symboles, des figures qui lui confèrent sa fonction dans l’organisation sociale et dans la vie collective.
- Elle se rapporte à ce qui est mis en œuvre pour éclairer le processus de responsabilisation.
C’est un processus où l’accent est mis sur l’importance des obligations et des droits de chacun et de chacune.
Obligations et droits qui s’accouplent dans une dialectique harmonieuse.
Ainsi, recevoir une éducation fondée sur le Message d’Allaah, contribue à sortir les croyants et les croyantes des confusions en leur permettant de connaître leurs obligations et leurs droits, pour les assumer.
Il va de soi qu’Allaah qui dispose de l’autorité absolue, peut bien sûr imposer ce qu’Il veut, à qui Il veut, comme Il veut, quand Il veut.
Mais Allaah n’a pas voulu que l’être humain soit assujetti à l’Adoration.[3]
Pas de contrainte[4] donc, pour imposer à quiconque l’adhésion à l’Islaam.[5]
Allaah laisse chaque personne libre de choisir.
Et chaque personne est responsable de son choix.
La notion de responsabilité, inséparable de l’autorité, prend alors une dimension capitale.
La liberté de choix ne s’oppose en aucun cas, à l’autorité absolue d’Allaah.
C’est parce qu’Allaah le veut, que l’être humain bénéficie de cette liberté de choix.
La responsabilisation signifie en premier lieu la distinction entre le licite et l’illicite, entre « alhalaal » et « alharaam ».[6]
« Alhalaal »[7] veut donc dire le licite, le permis, l’autorisé.
Et « Alharaam »[8] signifie l’illicite, l’interdit, le non-autorisé.
« Alhalaal » est ce que Allaah a rendu « halaal », et « alharaam » est ce que Allaah a rendu « haraam ».
- L’autorité se définirait-elle alors uniquement comme l’ensemble des relations de commandement et d’obéissance ?
- Certainement pas.
L’autorité, ce n’est pas l’autoritarisme qui entraîne la tyrannie dans ses multiples composantes.
Les pistes de réflexion ne manquent pas.
- En effet.
L’une d’elles fait appel à « L’auctoritas » et à « la potestas ».
« L’autoritas » est un terme qui se réfère à un système de valeurs, à un système d’échanges, à la compétence, et renvoie à la transmission, au respect et à l’ascendant.
Il s’appuie ainsi sur une chaîne de transmission et renvoie à une réflexion sur les fondements.
« La potestas » est un terme qui se réfère à la possibilité de sanctionner et d’exclure.
Il renvoie à l’idée de contrainte.
Les différences ne doivent en rien occulter la complémentarité et l’articulation.
Elles ne doivent pas se traduire par la dissociation.
Lorsque « l’auctoritas » n’agit pas, « la potestas » pose des problèmes.
La distorsion entre « l’auctoritas » et « la potestas » (déficit dans un cas et excès dans l’autre par exemple) entraîne, bien entendu, des complications.
C’est dire qu’il est nécessaire d’avoir une sorte d’interaction dialectique pour maintenir l’équilibre.
- L’équilibre est dans la Voie d’Allaah.
Il consiste à faire de son mieux ici-bas comme si c’était la demeure de toujours, et de se préparer à rejoindre l’au-delà à tout instant.[9]



BOUAZZA


[1] Almouminoune wa almouminaate.
[2] Cette appellation n’écarte pas d’autres.
[3] Al’ibaada.
[4] Pas de contrainte en religion ! La voie de la raison s’est différenciée de l’égarement. Quiconque renie la tyrannie des fausses divinités et croit à Allaah saisit l’anse la plus solide, qui ne se brise pas. Et Allaah est Audiant et Omniscient″.
Alqoraane (Le Coran), sourate 2 (chapitre 2), Albaqara, La Vache, aayate 256 (verset 256).
Kachriid (le r roulé) précise dans une note de bas de page au sujet de tyrannie des fausses divinités, traduction donnée au mot taaghoute, que le mot est ainsi employé au singulier comme au pluriel. Il vient du verbe taghaa c'est-à-dire outrepasser les limites, déborder. Il désigne tous ceux qui s’attribuent ou à qui on attribue une force ou une prérogative n’appartenant qu’à Allaah. Ce sont, selon les cas, les idoles, satan, les puissants de ce monde, son propre orgueil, etc…
Seul Allaah est capable de bien faire ou de nuire et nulle obéissance n’est due à personne si elle implique la désobéissance à Allaah.
Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), p. 53.
[5] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[6] Le r roulé.
[7] Halaal, licite.
[8] Haraam, illicite.
[9] Sens d’une citation attribuée à Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
Voir :

dimanche 28 octobre 2012

« CULTURE » ET CONNAISSANCE


La dimension de la connaissance en Islaam est fondamentale.
L’Islaam[1] rejette l’obscurantisme, l’ignorance[2] et pousse à l’effort[3] pour l’acquisition de la connaissance qu’il élève aux degrés les plus hauts.
On peut ne pas être « cultivé » et atteindre la connaissance, comme on peut être « cultivé » et rester dans l’ignorance.
C’est dire qu’il est important dans ce domaine, comme dans d’autres, d’être à l’écoute, d’être humble et modeste pour acquérir, afin de transmettre.
La modestie et l’humilité ne signifient pas le laxisme et la démission.
La modestie et l’humilité renforcent la fermeté, la détermination et l’inflexibilité des croyants et des croyantes[4] dans la Voie d’Allaah.
Ils ont à faire face à ceux et à celles qui, sous divers prétextes, leur manquent de respect, les agressent de mille et une manières en les accusant de tous les maux afin de les ébranler, de les pousser au laisser aller, à la mollesse et de porter atteinte à leur connaissance, fondée sur l’Adoration[5] d’Allaah.
Les croyants et les croyants, forts de cette connaissance, font face à l’incompréhension, au rejet, aux attaques, aux insultes, aux injures, aux calomnies, aux humiliations, et autres, menées par des personnes qui errent dans l’égarement de l’ignorance en se croyant au sommet de la connaissance, parce que « cultivées » !
Qu’Allaah nous éclaire et nous guide.[6]



BOUAZZA


[1] L’Islaam depuis Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[2] Aljahl.
[3] Alijtihaad.
[4] Almouminoune wa almouminaate.
[5] Alibaada.

samedi 27 octobre 2012

PARMI SES SIGNES

« Amour », le film de Michaël Haneke traite d’un parcours conjugal.
Un vieux mari et sa vieille épouse.
L’un des deux meurt.
Retour sur un demi siècle de vie commune.[1]
Accompagnement dans la maladie jusqu’au décès.
« Être là, quoi qu’il en coûte, au côté de l’autre, sans jamais lui lâcher la main jusqu’au bout du bout ».[2]
Allaah, dans Sa générosité, aide les croyants et les croyantes à voir Ses signes partout, à méditer et à agir.
« Et parmi Ses signes[3] Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de la tendresse et de la miséricorde. Il y a en cela des signes pour des gens qui réfléchissent ».[4]
Concernant ce verset, Salaah Addiine Kachriid[5] écrit[6] qu’Allaah nous rappelle que « la vie conjugale tire sa force des liens de tendresse et d’amour réciproques qui unissent les deux époux et qui sont parfois remplacés par des liens de miséricorde quand l’un d’eux est malade, ou trop vieux, ou frappé de quelque infirmité avilissante ».[7]



BOUAZZA


[1] Louis Guichard, Le film du jour : Amour″, de Michael Haneke, un grand choc, internet 20/05/2012.
Le film a eu la palme d’or du festival de Cannes, en mai 2012.
[2] Alain Spira, Amour″ : Maux de la fin, Paris-Match, 24/10/2012 (internet).
[3] Les signes d’Allaah.
[4] Alqoraane (Le Coran), sourate30 (chapitre 30), Arroum (le r roulé), aayate 21 (verset 21).
[5] Salah Eddine Kechrid (le r roulé).
[6] En bas de page.
[7] Salaah Addiine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnaane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaamii, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984).
Page 533.
Voir :

vendredi 26 octobre 2012

LA FÊTE DU SACRIFICE



Hier, c’était le jeudi 09 dou alhijja[1] 1433.
Le 25 octobre 2012 selon le calendrier dit grégorien.
Les pèlerins ont répété sans cesse, et avec l’humilité de l’Adoration,[2] « attalbiyya » :[3]
« Me voici devant Toi ô Allaah, me voici devant Toi.
Me voici devant Toi, Tu n’as pas d’associé me voici devant Toi.
La louange et la grâce t’appartiennent ainsi que la royauté, Tu n’as pas d’associé ».[4]
C’était le jour de « ‘arafaate ».[5]
Ils se retrouvaient tous au même lieu.[6]
Ensemble, hommes et femmes[7] devant Allaah.
Parmi les croyants et les croyantes[8] qui n’accomplissaient pas le pèlerinage, beaucoup ont jeûné en pensant aux « hojjaaj ».[9]
C’est à « ‘arafaate » que Mohammad, l’ultime Prophète et Messager[10] sur lui la bénédiction et la paix, a eu la révélation relative au parachèvement du Message d’Allaah :
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et J’ai accompli sur vous Mon bienfait et J’ai agréé pour vous l’Islaam[11] comme religion ».[12]
Aujourd’hui, 10 dou alhijja,[13] c’est « ‘iide aladhaa ».[14]
À l’exemple du Messager Ibraahiime[15] sur lui la bénédiction et la paix, les croyants et les croyantes font de leur mieux pour accepter les épreuves et obéir à Allaah.
Ibraahiime sur lui la bénédiction et la paix, était disposé à sacrifier son fils en signe d’obéissance.
Ce sacrifice n’a pas eu lieu, et dans Son infinie miséricorde, le Maître des Univers a fait que c’est un mouton qui a été sacrifié.[16]
La fête du sacrifice aide les croyants et les croyantes à ne pas oublier cet épisode et à réfléchir sur sa portée, comme la fête de la fin du jeûne du mois de ramadaane,[17] les aide, à ne pas oublier la reconnaissance envers le Bienfaiteur.
Les deux fêtes de l’Islaam.[18]



BOUAZZA


[1] Douzième mois du calendrier de l’hégire, alhijra (le r roulé), l’émigration, l’exil selon le calendrier qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et d’autres croyants et croyantes de Makka (la Mecque), chassés par les ennemis de l’Islaam, et l’arrivée à Yathrib (le r roulé), devenue Almadiina, Médine.
[2] Al’baada, l’Adoration d’Allaah.
[3] L’invocation répétée pendant cette période comme réponse à l’Appel d’Allaah.
[4] C’est "attalbiyya" de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Hadite (hadith) rapporté par ‘Abd Allaah Ibn ‘Omar (le "r" roulé), qu’Allaah le bénisse.
Recueil authentique d’Alboukhaarii (le "r" roulé) qu’Allaah le bénisse.
SahIih Alboukhaarii, Beyrouth, Liban, édition daar alqalam, 1987, tome 1, hadite 1445, page 647.
Alhadiite (alhadiith), le hadiite renvoie à Assonna, c'est-à-dire à ce qui concerne la conduite de Mohammad sur lui la bénédiction et la paix.
Assona procède d’Alqoraane (Le Coran).
Le fondement du Message d’Allaah, l’Unicité (attawhiid), se traduit par l’Adoration d’Allaah (al’ibaada) sans jamais Lui donner d’associé.
"Achchirk" (l’associationnisme) consiste à accorder des attributs Divins à quiconque autre qu’Allaah.
Certaines personnes s’accordent à elles-mêmes des attributs Divins.
Allaah ne pardonne pas "achchirk", et pardonne le reste à qui Il veut.
[5] Arafat, traduit généralement par "reconnaissance" et rappelle les retrouvailles entre notre père Aadame (Adam) sur lui la bénédiction et la paix, et notre mère Hawwaa-e (Ève) qu’Allaah la bénisse qui, après leur expulsion du Paradis (aljanna), ont erré très longtemps avant de se retrouver.
"Ô Notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement parmi les perdants".
Alqoraane (le Coran), sourate 7 (chapitre 7), Ala’raaf, L’enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 23 (verset 23).
C’est l’invocation adressée à Allaah par nos parents (les parents de l’humanité) après avoir cédé à la tromperie d’achchaytaane (de satan) alors qu’Allaah les a mis en garde contre cet ennemi.
Allaah a pardonné à nos parents et ce fut pour les êtres humains le début de l’existence sur terre, et le commencement du Message que les Prophètes et les Messagers sur eux la bénédiction et la paix, ont eu pour mission de transmettre pour nous sortir des ténèbres à la Lumière.
Le même Message depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix.
[6] Aux environs de Makka (la Mecque).
[7] Il y’a aussi des enfants, même s’ils ne sont pas tenus d’accomplir cette obligation.
[8] Almouminoune wa almouminaate.
[9] Lhojjaaj, pluriel de lhaajj, "haajj" (féminin lhaajja, "haajja", lhaajjaate, "haajjaate"), du mot alhajj, hajj (le pèlerinage, pèlerinage).
Aux les pèlerins.
[10] Chargé par Allaah de transmettre Alqoraane qui est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message à l’humanité.
[11] L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[12] Alqoraane (le Coran), sourate 5 (chapitre 5), Almaa-ida, La Table, La Table Servie, ayaate 3 (verset 3).
[13] Vendredi 26 octobre 2012.
[14] ‘Iide aladhaa, la fête du sacrifice.
[15] Ibrahim (le "r" roulé), Abraham sur lui la bénédiction et la paix.
[16] C’est en souvenir de cet épisode que les croyants et les croyantes qui le peuvent, qui ont les moyens et la possibilité de le faire, procèdent au sacrifice d’un mouton.
[17] ‘Ide alfitr, ‘iide alfitr (le "r"roulé).

jeudi 25 octobre 2012

« LECRITURE »



Parfois, pour ne pas dire souvent, lorsque je m’adonne à la lecture, je pense presque instantanément, à l’écriture,[1] et lorsque j’écris, je pense à la lecture.
Cette double activité peut n’en faire qu’une, qui pourrait être désignée par le mot « lecriture ».[2]
Je ne sais pas si quelqu’un a déjà eu recours à ce terme qui me semble bien adapté à ce que je veux faire passer, mais beaucoup ont parlé, parlent de l’interpénétration de la lecture et de l’écriture, de l’écriture et de la lecture, sans user du terme « lecriture » qui n’existe pas encore, je crois.[3]



BOUAZZA


[1] J’ai mis des écrits sur le net par le biais de blogs, et sur CD.
[2] Contraction des mots lecture et écriture.

mercredi 24 octobre 2012

L’ENGAGEMENT ENVERS ALLAAH



« Et lorsque ton Seigneur tira des reins des fils d’Aadame[1] leur progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Ils dirent : « Si, nous en témoignons ».[2]
Ainsi, l’histoire des êtres humains commence avant même leur apparition ici-bas.
Ce commencement est marqué par un engagement, un acte par lequel nous reconnaissons qu’Allaah[3] Est notre Seigneur. [4]
Nous naissons croyants.
Des changements interviennent ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns gardent cette croyance, les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des cheminements divers et des voies multiples y retournent.
L’Islaam[5] depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste alors à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Le Message d’Allaah depuis Aadame[6] jusqu’à Mohammad[7] est Un.[8]
C’est le même Message.
Il concerne les Univers.
Les Prophètes et les Messagers[9] ont tous été chargés de transmettre ce qui leur a été révélé par Allaah.
La multiplicité des révélations se rapporte aux diverses étapes du Message et met en relief son Essence qui est l’Unicité,[10] l’Adoration[11] d’Allaah.
L’Islaam par conséquent, n’est pas né à l’époque où Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix,[12] a commencé la Mission qui lui a été confiée par Allaah.
Alqoraane[13] est de ce fait la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allaah.
Les fondements de la communauté[14] ont été très gravement remis en question en l’an 37[15] de l’hégire[16] année de la terrible bataille de Siffiine,[17] qui marque une rupture et un déséquilibre dont les conséquences néfastes n’ont pas cessé de s’aggraver depuis.
S’agissant de l’organisation, cela signifie, en terme usuel d’aujourd’hui, que « l’État »[18] des croyants et des croyantes[19] a disparu.[20]
Les croyants et les croyantes eux, par la Miséricorde d’Allaah, sont partout, et seront toujours partout.
Ce n’est pas « l’État » qui fait les croyants et les croyantes.
L’Islaam, il faut toujours le rappeler, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Les croyants et les croyantes, attachés à Alqoraane et à Assonna,[21] commandent[22] le convenable[23] et proscrivent[24] le blâmable.[25]



BOUAZZA


[1] Adam ‘alayh assalaate wa assalaame (sur lui la bénédiction et la paix).
[2] Wa ide akhada rabbouka mine banii aadame mine dohourihime dourriyyatahoume wa achhadahoume ‘alaa anfouçihime alastou irabbikoume ? Qaalou balaa chahidnaa (les r roulé).
Alqoraane (Le Coran), sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, Les Limbes, aayate 172 (verset 172).
[3] Allah.
[4] Il s’agit du fameux pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam sur lui la bénédiction et la paix, reconnaissent et attestent que Allaah est leur Seigneur-et-Maître en exclusivité et sans restriction aucune.
Donc chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement et commis la plus grosse injustice.
Salaah Addine Kachriid (Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban), Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410 (1990), première édition, 1404 (1984), p. 221 (note en bas de page).
[5] Alislaam, l’Islam.
[6] Sur lui la bénédiction et la paix.
[7] Sur lui la bénédiction et la paix.
[8] Se reporter à mon texte intitulé ″L’Islaam depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix
[9] Sur eux la bénédiction et la paix.
[10] Attawhiid.
[11] Al’ibaada.
[12] Sur lui la bénédiction et la paix.
[13] Le r roulé, Le Coran.
[14] Alomma, la matrie.
[15] 657 selon le calendrier dit grégorien, un quart de siècle après la mort de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, mort survenue en 632 (11ème année de l’hégire).
[16] Alhijra (le r roulé), l’émigration, l’exil qui marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix et d’autres croyants et croyantes de Makka (la Mecque), chassés par les ennemis de l’Islaam, et l’arrivée à Yathrib (le r roulé), devenue Almadiina, Médine.
[17] Siffin.
[18] L’utilisation de ce terme n’exclut pas d’autres appellations.
[19] Almouminoune wa almouminaate.
[20] Ce qui a été dit et fait, ce qui se dit et se fait, ce qui continuera de se dire et de se faire au sujet de ce qui est appelé le monde musulman, pour nier ou minimiser la gravité de la rupture et du déséquilibre profonds liés à la bataille de l’an 37 de l’hégire, dont les conséquences néfastes se poursuivent, vise à dénaturer, consciemment ou pas, l’essence de l’Islaam.
[21] Ce qui concerne la conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix.
[22] Ya-e-mouroune.
[23] Alma’rouf.
[24] Yanehawne.