jeudi 18 octobre 2012

« PARICE »



Il occupait avec sa mère une petite maison mitoyenne de celle qu’occupaient mes beaux-parents, à Montélimar.[1]
À quelques mètres de la voie ferrée.
C’est peut-être pour cette raison qu’il parlait souvent du « rain ».
Il commençait à parler, et n’arrivait pas encore à prononcer la lettre « t ».
Le « rain », en appuyant sur le « r », c’était le train.
Il aimait regarder les poils de mes bras qu’il appelait les « plumes ».
Moi, j’aimais le taquiner lorsqu’il venait chez les parents de mon épouse, en lui demandant souvent son prénom pour l’entendre répéter « Parice », toujours en appuyant sur le « r », pour dire Patrice.
C’était dans les années soixante dix.
Je pense à lui, parfois lorsqu’il s’agit de train, et chaque fois qu’il est question des « plumes » de mes bras.[2]


BOUAZZA

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