Il occupait avec sa mère une
petite maison mitoyenne de celle qu’occupaient mes beaux-parents, à Montélimar.[1]
À
quelques mètres de la voie ferrée.
C’est peut-être pour cette raison
qu’il parlait souvent du « rain ».
Il commençait à parler, et
n’arrivait pas encore à prononcer la lettre « t ».
Le « rain », en
appuyant sur le « r », c’était le train.
Il aimait regarder les poils de
mes bras qu’il appelait les « plumes ».
Moi, j’aimais le taquiner
lorsqu’il venait chez les parents de mon épouse, en lui demandant souvent son
prénom pour l’entendre répéter « Parice », toujours en appuyant sur
le « r », pour dire Patrice.
C’était dans les années soixante
dix.
Je pense à lui, parfois lorsqu’il
s’agit de train, et chaque fois qu’il est question des « plumes » de
mes bras.[2]
BOUAZZA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire