lundi 15 octobre 2012

« BARAKA »



Il n’y a pas si longtemps, dans les années cinquante,[1] des personnes au Maroc[2] se précipitaient pour ramasser le crottin du cheval du « sultan »[3] considéré comme procurant la « bénédiction » ![4]
C’était juste après le retour du « sultan » de Madagascar où le colonialisme français l’avait installé avec sa famille, avant d’en faire le « héros »[5] de « l’indépendance dans l’interdépendance ».
Pendant qu’il était à « madame Cascar »,[6] le « parti » dit de « l’istiqlaal »[7] demandait aux populations de regarder la lune pour voir le portrait du « sultan ».
Et les propagandistes du « parti » soutenaient obstinément, que les populations voyaient le portrait du « sultan » en regardant la lune !
Et dans certains endroits, des membres de ce « parti » faisaient jurer « fidélité » aux nouveaux « adhérents » sur un annuaire téléphonique en leur faisant croire qu’ils juraient sur Le Coran.[8]
Ce « parti » n’a jamais cessé de mépriser les populations, et bénéficie toujours des revenus de « l’indépendance dans l’interdépendance », en continuant ses prosternations devant les « héritiers » du « héros ».
Les autres « partis » ont tous appris aujourd’hui comment se prosterner pour avoir une part du « gâteau », c’est à dire des biens des populations et du pays pillés avec la bénédiction des employeurs.
L’imposture dégouline de partout.[9]

BOUAZZA


[1] Période de l’octroi au Maroc par le colonialisme français "de l’indépendance dans l’interdépendance" , qui se traduit par la mise en place d’un "État" supplétif, subordonné avec plus ou moins de zèle, de soumission et de servilité, dans la défense des intérêts de ses employeurs.
[2] Mghrib (le "r" roulé).
[3] Avant le colonialisme, il se faisait appeler sultan (sltaane).
Le colonialisme français a transformé le sultanat en monarchie héréditaire, dite de "droit divin".
Le sultan, protégé par le colonialisme (dit protectorat), est alors devenu roi d’un régime au service de ses protecteurs.
Régime dont les fondements ont été et demeurent l’imposture, la trahison, la tromperie, l’injustice, la perversion, la débauche, le mensonge, le pillage, la tyrannie, le crime, la torture, l’enfermement, la négation de l’être humain.
[4] Baraka (le "r" roulé).
En dialecte marocain (ddarija), baraka veut dire aussi ça suffit.
[5] Une société désagrégée est souvent un terrain fertile pour la culture des héros.
Une société saine n’a pas besoin de héros.
[6] Madagascar.
[7] De l’indépendance.
[8] Alqoraane (le "r" roulé).

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