« Et lorsque ton Seigneur
tira des reins des fils d’Aadame[1] leur
progéniture et les fit témoigner contre eux-mêmes : « Ne suis-Je pas
votre Seigneur ? » Ils dirent : « Si, nous en
témoignons ».[2]
Ainsi, l’histoire des êtres humains
commence avant même leur apparition ici-bas.
Ce commencement est marqué par un
engagement, un acte par lequel nous reconnaissons qu’Allaah[3] Est notre
Seigneur. [4]
Nous naissons croyants.
Des changements interviennent
ensuite, tout au long de l’existence ici-bas.
Les uns gardent cette croyance,
les autres la perdent, et certains, selon des modalités différentes, des
cheminements divers et des voies multiples y retournent.
L’Islaam[5]
depuis Aadame sur lui la bénédiction et la paix, consiste alors à faire de son
mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
C’est le même Message.
Il concerne les Univers.
Les Prophètes et les Messagers[9] ont
tous été chargés de transmettre ce qui leur a été révélé par Allaah.
La multiplicité des révélations
se rapporte aux diverses étapes du Message et met en relief son Essence qui est
l’Unicité,[10] l’Adoration[11]
d’Allaah.
L’Islaam par conséquent, n’est
pas né à l’époque où Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix,[12] a
commencé la Mission qui lui a été confiée par Allaah.
Alqoraane[13] est
de ce fait la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message
d’Allaah.
Les fondements de la communauté[14] ont
été très gravement remis en question en l’an 37[15] de
l’hégire[16] année de la terrible bataille
de Siffiine,[17] qui marque une rupture et
un déséquilibre dont les conséquences néfastes n’ont pas cessé de s’aggraver
depuis.
S’agissant de l’organisation,
cela signifie, en terme usuel d’aujourd’hui, que « l’État »[18] des
croyants et des croyantes[19] a
disparu.[20]
Les croyants et les croyantes eux, par la Miséricorde d’Allaah, sont
partout, et seront toujours partout.
Ce n’est pas « l’État »
qui fait les croyants et les croyantes.
L’Islaam, il faut toujours le
rappeler, consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le
demande.
Les croyants et les croyantes,
attachés à Alqoraane et à Assonna,[21]
commandent[22] le convenable[23] et
proscrivent[24] le blâmable.[25]
BOUAZZA
[1] Adam ‘alayh assalaate wa
assalaame (sur lui la bénédiction et la paix).
[2] Wa
ide akhada rabbouka mine banii aadame mine dohourihime dourriyyatahoume wa
achhadahoume ‘alaa anfouçihime alastou irabbikoume ? Qaalou balaa
chahidnaa (les ″r″ roulé).
Alqoraane (Le Coran),
sourate 7 (chapitre 7), sourate Ala’raaf, L’Enceinte du Paradis, Les Limbes,
aayate 172 (verset 172).
[3] Allah.
[4] ″Il s’agit du fameux
pacte pris par Allaah sur la race humaine dès sa création. C’est un acte de foi
et d’allégeance selon lequel les enfants d’Adam sur lui la bénédiction et la
paix, reconnaissent et attestent que Allaah est leur Seigneur-et-Maître en
exclusivité et sans restriction aucune.
Donc
chaque être humain est lié à sa naissance par ce pacte et s’il renie son
Seigneur-et-Maître ou Lui donne quelque associé, il a manqué à son engagement
et commis la plus grosse injustice″.
Salaah Addine Kachriid
(Salah Eddine Kechrid), traduction du Qoraane (Coran), Loubnane (Liban),
Bayroute (Beyrouth), éditions Daar Algharb Alislaami, cinquième édition, 1410
(1990), première édition, 1404 (1984), p. 221 (note en bas de page).
[5] Alislaam, l’Islam.
[6] Sur
lui la bénédiction et la paix.
[7] Sur
lui la bénédiction et la paix.
[9] Sur
eux la bénédiction et la paix.
[10] Attawhiid.
[11]
Al’ibaada.
[12] Sur
lui la bénédiction et la paix.
[14] Alomma, la matrie.
[15] 657
selon le calendrier dit grégorien, un quart de siècle après la mort de
Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et la paix, mort
survenue en 632 (11ème année de l’hégire).
[16]
Alhijra (le ″r″ roulé), l’émigration, l’exil qui
marque le départ de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la
bénédiction et la paix et d’autres croyants et croyantes de Makka (la Mecque),
chassés par les ennemis de l’Islaam, et l’arrivée à Yathrib (le ″r″
roulé), devenue Almadiina, Médine.
[17] Siffin.
[18] L’utilisation de ce terme
n’exclut pas d’autres appellations.
[19] Almouminoune wa
almouminaate.
[20] Ce qui a été dit et fait, ce qui se dit et se fait,
ce qui continuera de se dire et de se faire au sujet de ce qui est appelé ″le monde musulman″, pour nier
ou minimiser la gravité de la rupture et du déséquilibre profonds liés à la
bataille de l’an 37 de l’hégire, dont les conséquences néfastes se poursuivent,
vise à dénaturer, consciemment ou pas, l’essence de l’Islaam.
[21] Ce qui concerne la
conduite de Mohammad, l’ultime Prophète et Messager sur lui la bénédiction et
la paix.
[22] Ya-e-mouroune.
[23] Alma’rouf.
[24] Yanehawne.
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