Les mots se tassent au fond de ma
gorge pour ne pas tomber dans ma bouche.
Ils se perdent dans une sorte de
labyrinthe afin de ne pas arriver à la sortie.
Ils se pressent ensuite pour
atteindre des zones retirées, voire des recoins inexplorés, comme pour se
mettre à l’abri, derrière une sorte de rempart infranchissable.
On aurait dit qu’ils se cachent
pour me protéger.
Ils insistent pour que je ne sois
pas tenté de rompre mon silence et me demandent d’attendre, de patienter, de
faire preuve d’endurance et qu’au moment voulu, ce qui doit être fait se fera.
Ils veulent en fait me signifier
que dans chaque mot, il y a ce qu’il y a avant le mot.[1]
BOUAZZA
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