J’avais sept ou huit ans.
Un jour, un homme que nous avions
connu, est revenu nous voir.
Avec une petite gazelle.
Je me souviens que ma sœur,
aujourd’hui décédée,[3]
prenait soin de cette gazelle, comme elle prenait soin de nous.
Elle la nourrissait, veillait sur
elle, faisait de son mieux pour la protéger et nous apprenait à nous en
occuper.
Les jours passaient, mais la
gazelle ne prenait pas de force.
Ma sœur s’inquiétait.
Elle avait beau lui donner du
lait et l’entourer de beaucoup d’affection, sa faiblesse s’accentuait.
Nous ne savions pas quoi faire.
Nous ignorions son mal.[4]
Je ne me souviens pas du jour de
son décès.
Elle n’est pas restée longtemps
parmi nous.
Lorsque je pense à cette gazelle,
je pense à l’homme qui nous l’a apportée, et à ma sœur.
J’ai déjà parlé de cela il y a un certain temps sur
« le net ».
Je ne pensais pas alors au mal de
mère de la petite gazelle.[5]
BOUAZZA
[3] Depuis 1970, selon le
calendrier dit grégorien.
Elle avait vingt-huit ans.
[4] Je viens de penser qu’il
s’agissait peut-être de mal de mère.
Elle a été arrachée à sa mère.
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