J’ai découvert la « cité
internationale »[1] dans
le 14ème arrondissement de Paris, dès l’année universitaire
1970-1971,[2] alors
que je commençais des études dites supérieures, en Province.
Un grand domaine dans un cadre de
verdure, avec des « Maisons » de divers pays[3] pour
des résidents étudiants de multiples nationalités.[4]
Le bâtiment central, imposant et
faisant penser à un château, abrite, entre autres, le restaurant, la cafétéria
et s’ouvre derrière sur une terrasse spacieuse qui permet l’accès à une
pelouse, sur laquelle j’ai fait d’innombrables matchs de football[5]
lorsque je me suis installé en région parisienne à la rentrée universitaire
1972-1973.[6]
J’allais de temps à autre à la « Maison
du Maroc », et aussi à d’autres « Maisons ».
Je me revois par exemple à la
cafétéria de la « Maison de l’Inde » où j’ai demandé une omelette.
- Nature ou indienne ?
À
cette question de l’étudiant, ou de l’étudiante,[7] qui
assurait le service, j’ai répondu, sans me soucier du prix[8] qui
était le double :
- Indienne.
La personne qui assurait le
service a ajouté quelques lamelles d’oignons à l’omelette nature, pour en faire
une « omelette indienne ».
Depuis, je n’ai plus jamais
demandé cette « spécialité » !
Dernièrement,[9] j’ai
déjeuné, avec un « camarade » de passage en France,[10] à la
« cité internationale »,[11] mais
je n’ai pas poussé jusqu’à la « Maison de l’Inde » pour voir si cette
« spécialité » est toujours proposée, et à quel prix.
BOUAZZA
[1] Après
la première guerre dite mondiale où des millions de personnes ont été
massacrées, et pendant que le colonialisme, dont le colonialisme français,
étendait les exterminations et les destructions partout dans le monde, exterminations
et destructions que poursuit toujours l’impérialo-sionisme, des industriels,
des banquiers et autres parlaient de ″paix,
de compréhension mutuelle et d’échanges dans la diversité et le respect″.
C’est dans cet esprit
paraît-il, après une première tranche de la fondation Émile Deutsch de la
Meurthe prévue pour loger quelques centaines d’étudiants, que le projet de la cité
universitaire internationale de Paris, boulevard Jourdan, a commencé à prendre
forme pour ouvrir des ″Maisons″ de divers pays à des étudiants de
différentes nationalités.
André Honorat, député,
ministre de l’instruction publique, sénateur est considéré comme l’un des pères
fondateurs de cette ″cité
internationale″ qu’il a
présidée de 1925 à 1948.
Il est dit qu’il en a
ébauché le projet lors des débats parlementaires de 1919.
[2] Selon le calendrier dit
grégorien.
[4] Plus d’une centaine de
nationalités et plusieurs centaines de résidents.
[5] Des années plus tard les
matchs de football sur la pelouse ont été interdits et le sont toujours.
[6] J’ai
continué à fréquenter ″la cité internationale″, avec mon épouse et notre fils,
jusqu’à 1977, année de retour au Maroc.
Revenu en 1981 pour m’installer en France, avec mon
épouse et nos deux fils, nous n’avons pas manqué de nous y rendre.
[7] Je ne me souviens plus.
[8] À l’époque, l’omelette nature devait
coûter un franc, et le prix du repas au restaurant universitaire, un franc et
quelques centimes.
[9] Au mois de juin 2012.
[10] Que j’ai connu à l’époque
où j’étais étudiant du Maroc en France.
[12] Depuis 2012, mon épouse
et moi sommes grands-parents de deux petits-fils.
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